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vendredi 2 mars 2012
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viol sur le quai d’une gare
viol dans le métro
viol en pleine rue

Depuis quelques mois, les viols en public se multiplient sans qu’aucun témoin, aucun passant, aucune passante, ne réagisse, n’intervienne.

Il ne sert à rien de se rassurer en se disant que ça n’arrive qu’aux autres.
Ça peut arriver à n’importe quelle femme, à n’importe quelle lesbienne, n’importe quand et n’importe où : dans les trains, le métro, la rue, les cinémas, les bars... partout où les hommes exercent leur pouvoir de maîtres à qui tout appartient.

Il ne sert à rien de se rassurer en se disant qu’« elles l’ont bien cherché ».
C’est cautionner ce retournement de situation ignoble qui fait de la victime une coupable.

NOUS SOMMES TOUTES CONCERNEES.

On sait, qu’en moyenne, une femme est violée toutes les 12 minutes dans nos sociétés occidentales « policées ». Ça ferait beaucoup de provocatrices, non ?

Le viol d’une femme est un crime contre toutes les femmes. Ne rien faire, ne rien dire, quand on est témoin, c’est s’en rendre complice. Ne pas intervenir, c’est, pour toute femme, pour toute lesbienne, autoriser son propre viol. En effet, si tout violeur potentiel (c’est-à-dire tout homme) peut violer une femme en pleine rue et poser, en toute quiétude, ses droits de propriétaire (on ne prend, publiquement, que ce qu’on croit vous appartenir déjà, sinon on se cache) : il n’y a pas de raison de se gêner !

ALLONS-NOUS NOUS LAISSER MASSACRER SANS RÉAGIR ?

Il y a toujours quelque chose à faire quand on est témoin d’un viol. N’importe quelle femme peut et doit réagir. On peut crier, ameuter tout le quartier, tirer la sonnette d’alarme ou foncer dans le tas avec ce que l’on a sous la main. Quels que soient les risques, ils restent de moindre intensité et auront toujours moins de conséquences qu’un viol.

Nous devons réagir face à la montée de l’horreur.
Dans plusieurs villes, cette semaine, des manifestations sont organisées. A Paris un rassemblement a été organisé mardi par un collectif des associations féministes, à Nantes la Maison des Femmes, le Planning Familial et les « Cahiers du Féminisme » ont décidé de manifester aujourd’hui mercredi, à Rennes...

Nous sommes solidaires contre le viol et nous appelons toutes les femmes à la solidarité active contre le viol.

La « Douce-Amère »

Septembre 1985 – Marseille

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lundi 2 mars 2020

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